Le mund


Dans le droit des peuples germaniques de l'Antiquité et du haut Moyen Âge, le mund (du proto-germanique *mundō (« protection,main,sécurité »), latinisé en mundium ou mundeburdium, qui donne mainbour en français) est la puissance de protection que certains individus exercent sur d'autres : un roi sur son peuple, un puissant sur un faible, un père sur son enfant, un mari sur sa femme. D'origine païenne, c'est à la fois un droit et un devoir (Histoire) Puissance magique, qui était conférée au chef des Francs qui se transmet de père en fils, grâce auquel il exerçait son pouvoir sur son peuple. Le roi guerrier et victorieux grâce à son mund impose une autorité protectrice ou parfois brutale, avec droit de vie ou de mort. Il dispose aussi du ban, droit germanique que l'on vient de définir et que certains historiens rapprochent de l'imperium romain. Il règne donc par la légitimité du sang, la force des armes mais aussi l'assentiment du “peuple” (de son armée). La participation des hommes libres lors des assemblées de mars précédant les campagnes militaires est en théorie nécessaire à l'élaboration des lois (source : Pouvoirs et culture politique dans la France médiévale de Franck Collard).

Le mundium dans le code des lois germanique


Lorsque les traditions germaniques se sont mêlées au droit romain dans les royaumes post-migratoires, le mund , connu sous le nom de mundium , faisait partie des nombreux codes de lois émis par ces royaumes.

C'est devenu la responsabilité du parent masculin le plus proche par rapport aux membres non responsables de la société, c'est-à-dire principalement les enfants et les femmes. A ce titre, il se confond avec la tutelle ; mais il protège aussi les mères ( Lex Burgundionum art. LIX & LXXXV ; cf. ). Elle devenait inutile dès qu'un membre aussi protégé était responsable de lui-même, comme lorsque les enfants grandissaient. Les femmes éminentes pourraient également faire frissonner le mundium .